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XV de France : Entre blessures et recomposition, les objectifs de victoire restent clairs

Thomas Noiseux

Dernière mise à jour : 27 janv.

Depuis dimanche soir, Les Bleus sont de retour à Marcoussis pour préparer le tournoi des Six Nations qui débutera le 31 janvier 2025 au Stade de France avec le choc face au Pays de Galles. Les 42 appelés s’y sont retrouvés après deux week-ends européens plutôt impressionnants. Pour ce deuxième tournoi depuis la désillusion de la coupe du monde, les objectifs sont clairs, fini le rodage, place à la démonstration.


Antoine Dupont et Fabien Galthié visent la victoire finale dans ce Six Nations. Crédit : Icon Sport
Antoine Dupont et Fabien Galthié visent la victoire finale dans ce Six Nations. Crédit : Icon Sport

L’effectif de Fabien Galthié compte bien effacer l’image d’une équipe dont la motivation n’était plus la même. Cette année, il faut soulever à nouveau ce trophée et avec pourquoi pas un Grand Chelem. En début de semaine, le manager toulousain, Ugo Mola, expliquait sa frustration quant au peu de titres remportés ces dernières années. L’équipe de France veut retrouver le sommet et sans demi-teinte.


Des cadres, des absents de marque et des nouveaux talents


Avec ces objectifs en ligne de mire, le XV de France retrouve ses cadres, mais les blessures ont un peu changé les plans. Ces derniers week-ends de Top 14 et de Champions Cup ont fait de la casse avec des absences notables comme celle de Charles Ollivon, ou Anthony Jelonch pour ne citer qu’eux. Mais alors que 20 joueurs ont été relâchés afin de participer à la 15ᵉ journée de Top 14, il faut éviter à tout prix de nouvelles déconvenues physiques de plus en plus fréquentes après la mi-saison. Léo Barré qui avait participé au tournoi l’an dernier, sera privé du match contre le Pays de Galles à cause d’une commotion. 


Encore une fois, le groupe qui prépare le Six Nations pourra compter sur l’expérience. Sept joueurs ont plus de 50 capes à leur actif, comme Antoine Dupont, absent du dernier tournoi, devraient faire leur retour. Parmi les bases de cette génération Galthié, on retrouve pour la première fois depuis l’été 2023, la charnière Toulousaine Dupont-Ntammack, « il y a entre eux des automatismes » comme l’explique Laurent Sempéré, entraîneur du XV de France. Déjà mis à l’honneur lors des dernières « démonstrations » de Champions Cup, le très attendu binôme n’empêche pas la présence de Thomas Ramos ou même Matthieu Jalibert au poste d’ouvreur. En effet, malgré l’épisode difficile de novembre, l’ouvreur bordelais, en pleine forme avec l’UBB, se sent prêt à revenir en bleu. Selon l’ancien international tricolore Olivier Magne, « si Fabien reprend Matthieu dans cette liste, c'est pour, à un moment ou un autre, le faire jouer titulaire ».


Les Irlandais en ligne de mire


Encore une fois et malgré l’absence du sélectionneur Andy Farell, le XV du trèfle semble être un des favoris de ce tournoi. Cela n’exclut pas des surprises venant des Anglais ou des Écossais. Mais au vu des performances en championnat et en coupe d’Europe, un nouveau bras de fer franco-irlandais se dessine. Le Leinster, principal fournisseur de l’équipe d’Irlande, est invaincu depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues. Une statistique impressionnante de 13 victoires en 13 matchs. 


C’est dans ce contexte que certains appelés, comme Rabah Slimani, peuvent compter. Le nouveau pilier du Leinster est un atout, tout comme le centre Antoine Frisch, relâché cette semaine, mais qui a joué deux saisons au Munster. Cette expérience du jeu irlandais peut permettre de trouver les solutions face à ceux qui ont gagné les deux éditions précédentes du tournoi. 


Que ce soit pour le XV du trèfle ou pour le XV de France, la cohésion et les automatismes issus du jeu en club sont un atout majeur. Les Leinstermens sélectionnés retrouveront sans doute à Dublin certains de leurs amis toulousains, face auxquels ils ont perdu la dernière finale de Champions Cup.


L’horizon bleu, c’est l’Australie en 2027


Le dimanche 15 octobre 2023, les Springboks arrachaient l’espoir bleu de soulever pour la première fois la coupe Webb-Eliss. Après le deuil de cette nuit parisienne, il a fallu tourner la page. Même si certains ont quitté le navire, Fabien Galthié ne s’en est jamais caché, l’objectif est de construire l’équipe qui prétendra au titre en 2027. Dans cette perspective plus lointaine, le Tournoi des Six Nations n’est pas qu’un test. L’objectif est évidemment de remporter une nouvelle fois le tournoi et par un grand chelem. En conférence de presse, le Toulousain François Cros a souligné que « le groupe travaille pour concrétiser et avoir un palmarès plus étoffé », avant de faire référence à la confiance dégagée par les récents succès en Champions Cup.


Pour cela, le staff bleu cherche un fin mélange entre l’expérience et les nouvelles pépites comme Noah Nene ou Lenni Nouchi, de la même génération que Louis Bielle-Biarrey, qui disputera indiscutablement son deuxième tournoi cette année. Le staff travaille sur les acquis de la tournée d’automne et sur les points à améliorer. Ce serait, pour Laurent Sempéré, un échec de ne pas être « meilleur qu’en novembre ».

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