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Photo du rédacteurTylian Auriol

Stade toulousain : la fontaine de jouvence

Le Stade Toulousain marche sur la scène nationale et internationale depuis plus de six saisons avec six titres depuis 2019 (quatre fois champions de France, deux fois champions d’Europe). Le fruit de cette réussite se trouve dans la qualité de sa formation. Explications.


Kalvin Gourgues, un des purs produits de la formation toulousaine apparus la saison dernière. Crédit : Émilien Terme/Ovalie Média

Samedi soir, pour le 100ᵉ guichet fermé à Marcel Deflandre, le Stade Toulousain se déplaçait à La Rochelle avec une équipe très rajeunie, en prévision du déplacement en Afrique du Sud le week-end suivant. Avec une feuille de match à 22,4 ans de moyenne d’âge, quatre néophytes, quatre autres avec deux rencontres ou moins en Top 14 et un seul trentenaire (Cyril Baille), Toulouse est passé très près de l’exploit face au double champion d’Europe 2022 et 2023 alors que certains amateurs du championnat promettaient l’enfer aux jeunes pousses dans ce choc des extrêmes. Au bout du compte, Jean Bouilhou, le spécialiste de la touche toulousaine, regrettait presque de ne pas avoir rapporté le nul sur les bords de Garonne : « ce qui domine, c'est énormément de fierté et c’est dommage en même temps, car les gars méritaient le match nul ».


Meilleur centre de formation de France


Depuis toujours, des jeunes toulousains éclosent sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Les derniers exemples marquants sont Paul Costes, Mathis Castro-Ferreira et Joël Merkler qui se sont petit à petit intégrés à l’équipe première. Avant ça, ils ont montré leurs qualités en catégories jeunes comme en témoignent les derniers titres de champions de France Crabos (2022 et 2023) et Espoirs (2023 et 2024) des rouges et noirs. Une réussite reconnue par la Ligue Nationale de Rugby. En effet, depuis 3 ans, le Stade Toulousain se voit décerner le prix du meilleur centre de formation de France en Top 14.


Un fil directeur de haut en bas


Presque 70% de l’effectif professionnel est issu du centre de formation. Le secret ? Un projet de commun entre les catégories jeunes et l’équipe première. "Les éducateurs sont tous des anciens joueurs, donc on parle le même langage. On ressent beaucoup de plaisir parce qu'on se rend compte que le travail qui est fait est décliné depuis le haut, depuis les pros et le staff d’Ugo Mola, jusqu'en bas. C'est plutôt cohérent", expliquait Michel Marfaing, directeur de la formation toulousaine, en mai dernier, à RMC Sport.  Toujours dans cette volonté d’assurer un lien entre jeunes et pros, certains adjoints d’Ugo Mola pour la prise en charge de l’équipe première sont aussi les entraineurs des Espoirs pour parachever leur formation comme Jerome Kaino et David Mélé.


Les doublons : un mal pour un bien


À Toulouse, c’est souvent un sujet délicat à l’approche des fenêtres internationales : la gestion sans les internationaux. Si certains trouvent que ces doublons handicapent et faussent le championnat, le club aux 23 Brennus en a fait sa force au fil des saisons. Traditionnellement plus gros pourvoyeur du XV de France, cela n’a pas empêché l’équipe d’être la plus performante du Top 14 lors de cette fameuse période des "doublons" (23 points sur 30 possibles) durant le dernier tournoi des Six Nations. « On sait très bien qu’avec le nombre de joueurs internationaux que l'on a au club, les jeunes sont rapidement exposés", concluait Virgile Lacombe en mai dernier.


De Michalak à Sialevalea Tolofua en passant par Romain Ntamack et Paul Costes, le club le plus titré d’Europe peut se targuer de sortir régulièrement des jeunes talents qui continuent d’écrire les grandes lignes du palmarès rouge et noir. 


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