À l’issue de la quatrième et dernière journée de cette coupe d’Europe sud-africaine, les clubs du pays arc-en-ciel sont éliminés. Espérons maintenant que la « vraie » compétition démarre réellement.

La vie est trop courte pour comprendre le schéma et sa logique de la coupe d’Europe (peut-on encore utiliser ce terme ?) voulus par l’EPCR. Ce format, transformé chaque année ou presque, fini par lasser le spectateur, devenant indifférent aux divers résultats en phase de poule, aux impasses entrainant les promenades de santé des prétendants confirmés au trophée. Une fois n’est pas coutume, il faut compter sur les doigts d’une main les matchs étriqués lors de cette édition.
À vrai dire, difficile de trouver du sens, même trois années après, à l’intégration des provinces sud-africaines dans la plus grande des compétitions. Des déplacements toujours plus longs, une empreinte carbone toujours plus élevée et des matchs à intérêt minime pour ne pas dire inexistant. On ne vous rechante pas la musique, tout le monde l’a assez vu sur les quatre week-ends de compétition. L’EPCR a voulu révolutionner le système pour un jeu de plus en plus attractif, or c’est tout l’inverse. Le rugby européen n’a cessé de perdre ses lettres de noblesse. Ajoutez à cela la crise économique traversée par les fédérations britanniques et nous voici avec un challenge sans queue ni tête.
Alors fini les amuse-gueules, place au plat principal. Les huitièmes de finales se disputeront en intégralité entre clubs européens et nous aurons peut-être droit à un rugby disputé, âpre par moment et magique par d’autres. Tout le charme d’une coupe d’Europe finalement. Le trophée désormais intercontinental restera enclavé sur le vieux continent, pour une année de plus minimum. Et ce pour notre plus grand plaisir.
Comments