Défaits 27 à 12 à Jean Bouin contre le Stade Français ce dimanche soir, les Toulousains sont dans le dur depuis la reprise du championnat. Une seule victoire à l’extérieur, chez le promu oyonnaxien qui plus est, début septembre. Un faux rythme qui se traine pour les champion de France qui n’arrivent pas à enchaîner.
Le Stade Toulousain n'a pas fait le poids face au Stade Français lors du Classico.
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« On peut parler de tout le reste, mais avec une défense comme ça on ne fera rien ! ». Ces mots lâchés par Ugo Mola à ses joueurs, en cercle sur la pelouse parisienne dimanche soir, résument une partie des lacunes toulousaines de ce début de Top 14. Au classement, le Stade Toulousain n’est pas décroché, loin de là, sixième, mais c’est presque anecdotique tant le club a du mal à se réadapter en cette année si particulière.
Une défense aux abois
Lors de ce « Classico », comme tant aiment l’appeler, les Parisiens se sont baladés sur le terrain en attaque. Le premier essai inscrit par Léo Barré vient d’une attaque en première main à la suite d’une mêlée dans les quarante mètres rouge et noir. Sur l’action, la défense s’est montrée bien trop passive et a laissé les éclairs parisiens défiler jusque dans l’en-but. C’est la seule véritable action dangereuse des locaux de la première période. En seconde période, à la suite d’un replacement trop lent de Lucas Tauzin, Kockott se fait la malle sur l’aile toulousaine avant de servir Léo Barré, encore lui, qui contourne, tout seul, cinq défenseurs toulousains qui n’ont pu qu’observer les dégâts une fois l’arrière parisien en terre promise. Les Toulousains ont été inefficaces au placage (26 placages manqués sur 97 tentés) malgré une bonne discipline (sept pénalités seulement).
Le mal du pays
S’il y a bien une chose notable de ce début de championnat côté toulousain, c’est son triste bilan à l’extérieur : une petite victoire, le 2 septembre dernier, sur la pelouse du promu Oyonnax. Les hommes de Mola n’aiment pas se déplacer. Défaits à Bayonne, Pau, Castres et maintenant Paris. En comparaison, à la même période, lors de l’exercice précédent, Toulouse l’avait emporté à trois reprises sur ces cinq premiers matchs loin d’Ernest Wallon. Et pour bien figurer dans ce championnat si serré, tous les points compte et il faut savoir voyager. Heureusement, à domicile, les champion de France sont intraitables avec quatre victoires en autant de matchs.
Des internationaux sans jus
C’est le sentiment général de cette période post coupe du Monde : les internationaux Toulousains paraissent encore sous le choc, pas vraiment concernés. Du côté des supporters, on attendait beaucoup de ce retour pour dynamiser ce groupe. Or, Dupont ne traverse plus le terrain, Ramos n’a plus son éclair de génie ou encore Baille ne gagne plus autant ses duels que précédemment. Un sentiment d’essoufflement pour des Bleus encore marqués. Pour illustrer, on peut noter la défense amorphe de Thomas Ramos sur le dernier essai de Léo Barré. Ramos, toujours lui, a raté encore deux coups de pieds largement dans ses cordes dimanche soir, comme la semaine précédente contre Clermont ou encore celle d’avant à Castres. Un signe de fatigue sûrement pesante sur les épaules du nouveau capitaine rouge et noir. Une usure généralisée qui se ressent sur des choix de jeu discutable et une inefficacité surprenante lors des phases d’attaque. La connexion n’est pas évidente, beaucoup de passes dans le vide et de déchets qu’on n’a pas l’habitude de voir dans une équipe qui paraissait, il y a quelques mois encore, si bien huilée.
Même si certains évoquent une fin de cycle, Toulouse reste Toulouse et il faudra encore compter sur les rouges et noirs pour assurer leur propre succession en Top 14. Le commencement de la Coupe d’Europe le week-end prochain arrive à un moment idéal pour le Stade Toulousain afin de se relancer avec la réception de Cardiff samedi après-midi.
Tylian Auriol
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