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Top 14. La défaite du Stade Français à Clermont a-t-elle montré les limites des Parisiens ?

Pour être un coup d’arrêt, ça l’est. Installé tout en haut du classement depuis maintenant neuf journées, le Stade Français repart du stade Marcel Michelin avec les valises pleines (41 - 18). Une prestation qui interroge, tant les Parisiens ont souffert dans l’animation.

Auteur d’un triplé, Alivereti Raka était insaissable pour la défense parisienne, ce samedi. Crédit photo : L'Equipe


Karim Ghezal et Laurent Labit avaient opéré un léger turnover samedi dernier, avant le déplacement en terres clermontoises, mais pas au point de lâcher complètement le match de la 22ᵉ journée. Pour preuve, les Parisiens étaient venus avec des intentions : des cadres tels que Romain Briatte, Mathieu Hirigoyen, Jeremy Ward ou encore Léo Barré étaient alignés dès le début du match, tandis que Joris Segonds ou Peniasi Dakuwaqa se tenaient prêts à rentrer en cours de jeu. Seuls Sekou Macalou et Paul Gabrillagues manquaient à l’appel en ce qui concerne le paquet d’avants. Ce samedi soir fut pourtant compliqué et maussade pour les hommes de la capitale, à l’image de la météo pluvieuse qui ne leur a pas rendu la tâche plus facile.


Des Parisiens dépassés


En encaissant six essais, dont trois inscrits par un Aliveriti Raka en feu, les Rouges et Bleus auront tenu bon sur la première demi-heure avant de craquer face aux assauts des Clermontois. Si la défense entraînée par Paul Gustard n’a pas raté plus de plaquages que l’ASM (29 plaquages manqués pour les locaux contre 28 pour les visiteurs), elle en a en revanche beaucoup moins réussis : seulement 94 plaquages effectués par les Parisiens contre 155 par les Clermontois. Plombés par le carton rouge reçu par le troisième ligne Halaifonua, auteur d’un méchant coup de coude dans la gorge de Bautista Delguy, les hommes de la capitale n’ont pas pu enrayer la machine auvergnate. C’est par ailleurs la première fois de la saison qu’ils encaissent 6 essais et 41 points au total.



Une attaque trop stérile


Avec un ballon rendu glissant par la pluie, le Stade Français a longtemps conservé la possession (58 %) sans réellement la bonifier. Au total, 152 passes, mais pas de réels franchissements et des trois-quarts en panne d’inspiration. Seul un rare éclair parisien aboutira à l’essai de Jérémy Ward en tout début de match (12ᵉ), tandis que Melikidze inscrira le second essai parisien en fin de match (80ᵉ). Une copie offensive terne, mais à l’image de la saison : les Parisiens font même figure de pire attaque du Top 14 à égalité d’essais (48) avec Oyonnax.



Enfin, malgré une nette domination auvergnate, les Parisiens n’ont pas profité du rare point faible des hommes de Christophe Urios : quatorze pénalités concédées par les Jaunards contre seulement sept par le Stade Français. Pas suffisant pour éclaircir la rencontre, avec un Zack Henry coupable de deux échecs face aux perches. Un manque de réussite qui aurait pu peser dans la balance.


Très déçu de la prestation de son équipe, Laurent Labit, directeur de la performance, a pointé du doigt l’arbitrage après le match, selon lui trop injuste. « On n’a pas été efficace encore une fois avec le ballon et je trouve le carton rouge très sévère, ce qui a changé le match », pestait l’ancien entraîneur des arrières du XV de France. « On finit le match avec 7 pénalités contre nous et on espérait jouer à 14 contre 14 à un moment parce que Clermont était beaucoup plus pénalisé. »





Toujours leader, le Stade Français possède encore deux points d’avance sur son dauphin toulousain, qu’il affrontera lors d’un déplacement périlleux le 12 mai prochain. Mais au-delà du comptable, c’est dans le jeu que les Parisiens devront se rassurer.


Maxence Landillon

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